Sa Ta Na Ma, aussi appelé Kirtan Kriya, est une pratique méditative en Kundalini qui apaise et aide à connecter le corps, le mental et l’esprit. Cette pratique se fait à travers le chant d’un mantra auquel on associe des mudras, des postures avec les doigts.

Il s’agit d’une pratique répétitive, comme un cycle qui se répète tout au long de la séance – et qui est lui-même constitué de cycles. Je vous présente dans cet article sa signification et ses étapes en détails. En avant !

Présentation

Sa Ta Na Ma est appelé Kirtan Kriya.

De façon très résumé, le Kirtan est la pratique du chant, de la dévotion à travers les sons.

Un Kriya est souvent traduit par “exercice” mais c’est un peu plus que cela. Le Kriya est une action complète issue de la combinaison de tout ce qui la compose et qui varie selon les kriyas (associations d’asanas, de pranayamas, de mudras et / ou de mantras).  

Ce Kriya se base sur les quatre sons primitifs (aussi appelé Panj Shabd) S, T, N, M qui rejoignent par le chant le cinquième son Aa, le son de l’infini. Nous allons détailler leur signification un peu plus loin.

Les cinq sons qui composent Sa Ta Na Ma sont prononcés de différentes façons au cours du Kriya, à voix haute (sons chantés ou parlés), en murmure puis en soi. Puis de l’intérieur vers l’extérieur, dans un cycle sans cesse renouvelé. 

Sa Ta Na Ma est pratiqué en alliant le chant d’un son avec un mudra, une posture avec les mains. Voyons maintenant tout cela en détail. 

Comprendre la pratique

Mantra et mudras pas à pas

Les mudras, postures des mains, ont des actions sur le corps physique. Ce sont des sceaux gestuels, que l’on forme avec les mains, ayant également une portée symbolique. On associe ainsi à chaque mudra – et à chacun des doigts – un sens, une capacité, un élément, une planète (ou plusieurs), etc. 

Ces associations apportent une dimension spirituelle (ou ésotérique) à la pratique et il appartient à chaque personne de placer le curseur où bon lui semblera, entre méditation et pratique spirituelle.

Dans cette pratique, à chaque son, le bout du pouce touche le bout d’un autre doigt, en partant de l’index vers l’auriculaire. 

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– Sa –

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Mudra
Nom : Gyan Mudra
Signification : connaissance 

Association symbolique
pouce (Terre) et index (Jupiter – Eau) 

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– Ta –

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Mudra
Nom : Shuni Mudra
Signification : Patience, Intelligence, Sagesse 

Association symbolique
pouce (Terre) et majeur (Saturne – Feu)

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– Na –

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Mudra
Nom : Surya Mudra
Signification : Énergie vitale, Vitalité 

Association symbolique
pouce (Terre) et annulaire (Soleil – Air)

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– Ma –

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Mudra
Nom : Buddhi Mudra
Signification : Intuition, Communication 

Association symbolique
pouce (Terre) et auriculaire (Mercure – Ether)

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Interprétation du kriya

Ce kriya nous parle du cycle continu et perpétuel de la vie, de l’impermanence des choses. Nous sommes fait.e.s de cycles, nous traversons des cycles, à une échelle très intime comme plus large et universelle. 

D’un point de vue philosophique et à travers les enseignements de Yogi Bhajan, on pourrait décrire ce cycle de création perpétuelle ainsi : de l’infini (SA) naît la vie et l’existence individuelle (TA). Puis cette vie se transforme et se change en mort (NA), et de la mort vient la renaissance de la conscience (MA), l’expérience de la joie de l’infini à travers laquelle la compassion ramène à la vie. 

En tant que pratique méditative, Sa Ta Na Ma nous apprend le détachement grâce à l’impermanence. Si l’on suit son déroulement “classique”, sa durée varie entre 30 et 45 minutes – temps pendant lequel la personne qui médite sera confrontée à de nombreuses sensations et émotions. La répétition des cycles, comme des vagues apaisantes, ramène inlassablement vers à la pratique, à la reconnexion aux cycles que nous créons comme ceux que nous vivons.

Ce kriya est donc une pratique autant méditative que spirituelle, et il nous invite à lâcher-prise face à plus grand que nous, face à ce que nous ne pouvons contrôler.

Les étapes du kriya 

Le kriya se pratique en posture assise confortable, sukhasana, sur un support ou à même le sol. On cherche une posture que l’on va pouvoir tenir longtemps. 

Les bras reposent sur les cuisses, paumes des mains tournées vers le ciel pour exécuter les mudras.

Les yeux sont fermés, le regard intérieurement dirigé vers un point entre les sourcils. Si le regard intérieur provoque trop de tension, on y va par palier d’intensité. Par exemple, on peut le tenir un cycle sur deux. Chaque pratique se construit dans la durée et la régularité. Il est donc inutile de vouloir passer quelque chose en force.

On peut également visualiser les sons Sa Ta Na Ma passer du sommet du crâne vers ce point entre nos sourcils, comme projeté depuis ce point. 

Les durées données ici peuvent être raccourcies dans les premiers temps pour rendre la pratique plus abordable.

La pratique en cycle se déroule en deux grands cycles que l’on peut diviser ensuite en trois cycles.

Cycle de l’extérieur vers l’intérieur

• Cycle 1 : les sons sont chantés ou parlés à voix haute (5 min)
• Cycle 2 : les sons sont murmurés, à voix basse (5 min)
• Cycle 3 : le chant des sons est désormais intérieur (5 min)

Cycle de l’intérieur vers l’extérieur

• Cycle 3 : le chant des sons est désormais intérieur (5 min)
• Cycle 2 : les sons sont murmurés, à voix basse (5 min)
• Cycle 1 : les sons sont chantés ou parlés à voix haute (5 min)

Enfin, pour clôturer la pratique :

• on reste immobile en silence (1 min)
• un souffle – Inspire / Expire
• on étire le dos, la colonne, les bras
• on secoue vigoureusement les mains et les bras

On répète une deuxième fois : 1 minute de silence dans l’immobilité, inspire / expire, étire la colonne et secoue mains et bras.

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J’espère que cet article t’aura éclairé sur le Kirtan Kriya Sa Ta Na Ma et qu’il t’aura donné envie de passer à la pratique !

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